— Né dans une famille monoparentale ; il connaît son père, un coureur de jupon qu’il n’a jamais beaucoup estimé, et vit avec sa mère, un cœur d’artichaut mais aussi la femme qu’il aime et respecte le plus au monde. Léger complexe d’Œdipe ; il grandit paisiblement aux côtés de sa mère dans un coin paumé du Danemark.
— Reçoit sa lettre, comme attendu, à ses 11 ans ; il est depuis jeune très doué, ce qui en fait la fierté de sa mère (qui est également une sorcière). Il atterrit chez les Loki.
— A l’école, il devient très vite l’un des meilleurs de son année (si ce n’est le meilleur, à plusieurs reprises) et décide de devenir auror assez rapidement : ça s’impose à lui, c’est son rêve. Il a le goût d’aventure et de justice.
— Il parvient à devenir auror auprès du Ministère de la magie danoise, après trois années difficiles et intensives de formation.
— La grande guerre s’abat sur l’Europe ; et Caïn, (jeune) auror, n’hésite pas une seule seconde avant de se joindre à la bataille. Il s’y fera des amis qu’il perdra presque tous au combat ; se salira les mains et en ressortira comme beaucoup avec un certain traumatisme. Il se bat pendant un temps contre un syndrome post-traumatique, époque pendant laquelle il retourne vivre auprès de sa mère qu’il découvre malade.
— Il attaque sa mère dans une de ses crises de paranoïa et la blesse assez grièvement ; elle le pardonne aisément, lui est incapable d’en faire autant. Il s’inquiète de sa capacité à un jour revenir pour aider autrui.
— Il revient néanmoins sur le terrain, plus ou moins péniblement, après une tentative maladroite de le protéger qu’il vit comme une mise au placard. Au vu de ses compétences et de son parcours, il obtient plus ou moins ce qu’il veut ; son retour frôle la catastrophe. Il n’est pas totalement responsable, mais il a très mal géré la situation.
— Il arrive enfin à se remettre d’aplomb ; alors qu’il remonte enfin la pente, un événement fait office de coup de grâce : pendant une intervention, un mangemort en fuite réussit à tuer son équipier ; il le poursuit avec acharnement, mais leurs affrontements font plusieurs victimes, provoquant notamment un incendie qui le blesse grièvement. La justice danoise le blanchit, mais encore une fois, pas lui.
— Sa mère décède quelques temps après de sa maladie -mais il ne peut s’enlever du crâne qu’il a précipité sa fin, avec toutes les inquiétudes (et l’abandon) qu’il lui a infligé.
— Caïn est perdu, ne sait plus vraiment où il en est, à la dérive ; même ses rêves lui semblent fades et il fatigue. Il a 36 ans et il a déjà l’impression d’avoir trop vécu, trop souffert. Sa vocation n’est plus qu’un moyen de se raccrocher à quelque chose, donner du sens à une existence devenue vide -tous ceux qu’il a un jour aimé sont partis. Le miroir du Riséid serait trop petit pour montrer tous ceux qui lui manquent, tout ce que la guerre (sa vie) lui a pris.
— C’est à cette époque que le précédent Directeur de Freyas Evige le contacte ; le professeur Lindström va prendre sa retraite et il cherche dors et déjà un nouveau professeur de défense contre les forces du mal. Il lui apprend être au courant de sa situation, et que s’il veut se reconvertir et chercher un nouveau sens à sa vie, c’est maintenant ou jamais.
— Caïn se jette à corps perdu sans vraiment savoir ce qu’il attend ni s’il sera à la hauteur ; il sait déjà être bon pédagogue de par ses expériences en tant qu’étudiant ou formateur de jeunes aurors, mais ne sait pas si ce mode de vie -ce boulot- lui ira. Pire encore, il s’inquiète que sa réputation -plus grise qu’éclatante, désormais- ne pose problème à l’école. Il en est de la sorte la première année. Néanmoins, il démontre au cours de cette-même année (après des débuts un peu compliqués sans doute) être un excellent professeur -et avoir enfin trouvé sa véritable vocation. (même si les gosses sont cons, putain)
— L’année d’après, son père se pointe chez lui -ce qu’il vit pour ainsi dire très mal- avec un môme sous le bras. Caïn a l’intention de le jeter avec toute la violence et le mépris qu’il lui inspire, mais est retenu à la vision de ce qu’il apprend être son petit frère, 11 ans, violenté par sa mère et qui a besoin d’un foyer. Bien sûr, son père étant un irresponsable et un égoïste fini, il n’a aucune intention de s’en occuper lui-même. Il n’a clairement pas envie de faire plaisir à son géniteur, mais Caïn prend le gamin en pitié et accepte de le recueillir -au moins temporairement.
— Il le récupère pas du tout temporairement et finit par demander à en devenir le tuteur légal. Cyrus -le sale mioche- reçoit sa lettre et ils apprennent à vivre comme deux frères -comme père et fils, presque. Et ça fait 6 ans qu’il voit le machin grandir, maintenant.