Un soupir franchit ses lèvres à mesure que son regard –vide d’intérêt- suit les ombres dans les couloirs de l’école. Le norvégien rassemble ses affaires qu’il cale sous son bras avant de rejoindre la civilisation.
L’atmosphère qui règne, depuis quelques jours, au sein de l’école, ne va pas sans lui rappeler la sombre époque de laquelle il est ressorti vivant. Et plus seul que jamais. Bien que son visage ne semble témoigner aucune inquiétude, son esprit, lui, est davantage préoccupé par la situation.

Il met donc un rapide terme à ses sombres souvenirs pour retrouver son apprentie et son plus proche ami, à qui il avait donné rendez-vous. Fenrir s’était pourtant juré de ne plus s’attacher, s’était fermé à de nouvelles souffrances ; il avait décidé qu’il ne resterait qu’Heath. Et finalement, Caïn et Axelle ont su raviver en lui, volontairement ou non, cette douce flamme vacillante. L’amour.

Un hochement de tête respectueux pour les saluer, Fenrir s’arrête près de ses deux amis, laissant ensuite son regard scruter les alentours afin de repérer quelques oreilles curieuses et innocentes ; la situation exige une grande discrétion pour ne pas alerter davantage les étudiants.

« Ce doit être bien sérieux pour qu’il y ait autant d’Aurors qui rôdent dans les parages. » Il reporte son attention sur ses acolytes. « Vous êtes au courant de quelque chose ? »