- Je suis née non loin de La Rochelle en France, d'une mère moldue et d'un père sorcier. On m'avait déjà parlé de quelques origines danoises dans ma famille - plus précisément du côté maternelle -, mais cela ne m'a jamais plus parlé que cela.

- Je me souviens de ce chien, qui avait l'air très gentil. Pourtant, ma sœur d'à peine un an à ce moment-là, avait dû faire quelque chose qui ne lui a pas plus. Moi, du haut de mes six ans, j'étais la plus proche. Quand le chien a voulu attaquer Noémie, je n'ai pas hésité une seule seconde. C'est à ce moment-là que ma famille prit conscience que j'étais doté de magie.

- On me laissa tranquille quelques années, durant lesquelles je pus m'amuser pleinement - je n'étais encore qu'une enfant, il faut dire -. Mais peu avant mes onze ans, j'ai dû quitter tout le monde - mes amis, mon école - afin d'aller dans les Pyrénées. Il faut dire que là-bas, il y avait la plus grosse école de sorcellerie de France. Du moins, c'est ce que mon père m'avait dis, ayant été un ancien élève de Beauxbatons.

- École dans laquelle j'entrai un an plus tard, en première année. Finalement, découvrir le monde de la magie n'est pas si déplaisant, bien au contraire. C'était tellement grisant que d'apprendre à voler sur un balai, à jeter des sorts. J'étais même une élève assez douée, il faut avouer - la botanique, une matière que j'aime énormément, encore aujourd'hui -.

- J'y avais fait de nouvelles rencontres, des filles comme des garçons. Je m'entendais même plus avec ces derniers, la gente féminine me prenant souvent pour un bouche-trou. On me blessa, à de nombreuses reprises, mais que voulez-vous, cela fait partie de la vie. Sincèrement, je pensais voir ma sœur débarquer elle aussi dans cette école. Toutefois, il avait semblé qu'elle ne soit qu'une simple humaine comme ma mère. Ce n'était pas bien grande, vu que mon amour envers elle ne changerait jamais.

- Pourquoi donc avoir fini à Freyas Evige ? Je ne me sentais pas bien chez les Français ? Pourtant si... Enfin jusqu'à un certains moment. Les garçons ne sont pas toujours très intelligents, ne voyant pas plus loin que leur bout du nez. Ou alors, ils se servent de vous sachant très bien que vous les aimez. Cela a été mon cas à moi lors de mes seize ans. Un jeune camarade de classe très mignon, mais qui au fur et à mesure, était tombé dans l'alcool et je ne sais pas quoi. Un gamin qui cherchait certainement à se découvrir. Enfin, cela l'avait quand même amené à vouloir m’entraîner dans tout ça. Chose que j'avais refusée bien entendu. Il m'avait tellement pourri par la suite - sabotant mon balai, mes courts -, que je revenais souvent en pleure chez moi - lors des vacances, mais parfois, je n'attendais même pas ce moment-là -.

- Au même moment, le grand-père maternel décède et afin d'assister au moins à l'enterrement, nous nous étions rendu en terre danoise. Un grand homme s'était éteint, je l'avais déjà vu quelques fois - mon père entretenait une bonne relation avec les grands-parents de sa femme -. Je savais déjà qu'une école de sorcellerie était ouverte là-bas. Merci aux échanges d'élèves entre les écoles. Une demoiselle de Freyas Evige avec qui j'avais aussi tissé des liens et qui m'avait tellement parlé de son école d'origines. D'ailleurs, fait très amusant, elle tenait absolument à m'y amener un jour ou l'autre. L’événement tragique m'avait permis de me ressourcer, de réfléchir à ce que j'allais faire vraiment par la suite. Ce fut difficile que de convaincre mes parents de me laisser ici, seule avec la grand-mère. Mais on m'avait toutefois donné une chance.

- Voilà comment j'avais fini par rentrer à Freyas à l'âge de 17 ans, en sixième année. Un vent de fraîcheur venant m'aider à aller de l'avant. Avec une surprise à la clef, lorsque j'avais eu dans mes mains une petite boule de cristal et qu'elle s'était mise à briller. Personnellement, je n'avais pas trop compris ce qui se passait avant que l'on m'en explique le résultat. J'avais la prédisposition de pouvoir nouer un lien avec un dragon. Oui oui, cette même créature des contes de fées. Et je peux vous dire que quand j'avais fait la rencontre de mon dragon, j'ai dû certainement m'évanouir sur le coup tellement je n'étais pas prête - faut dire qu'avoir un dragon de l'air, ce n'est pas pour tout le monde -.

- Même encore aujourd'hui - avec mes vingt ans passé -, j'ai encore du mal à y croire. Mais il est là, Orion... Dans toute sa splendeur.