La journée s'annoncer sous de beaux auspices. Le matin, une rosée matinale m'avait accueilli à mon réveil. Où j'avais dormi ? Dehors, bien évidemment. J'avais quelques habitudes qui me restaient chères à mon cœur, comme camper à la belle étoile, de manière équipée ou avec un peu d'imagination environnementale. Cette fois-ci, j'avais eu une tente et une gamelle, sans compter mes compétences pour allumer un feu. On pourrait se demander à quoi cela me sert, moi qui peut souhaiter le plus grand confort du monde, même en pleine nature ? Possible, mais camper deviendrait inutile alors ? Je chassais ces réflexions de ma tête, et entreprenais le démantèlement du campement.

Pendant plusieurs heures, je passais mon temps à prendre des directions différentes, allant à gauche, puis à droite, revenir sur mes pas, courir, se reposer contre un arbre pour observer le ciel qui... Grisait à vu-d’œil. Mince, la pluie n'est pas un concept que j'affectionne des masses. Retrouver un chemin connu pourrait m'aider à retrouver la civilisation, et un toit pour s'abriter. Je commençais alors à me rapprocher de ce qui semblait être des bruits de vagues, et un vent plutôt modéré soufflait dans la baie danoise. Mince, ce n'était pas la bonne piste. Mais par chance, je remarquais comme une silhouette humanoïde au loin.

Sans attendre, je me dirigeais non pas vers ce que j'avais vu, mais plus par le sentier emprunté. Toutes les routes mènent à Freyas Evige, si on déforme l'adage usuel. Je me hâtais tant bien que mal, gardant un semblant d'équilibre malgré le souffle quasi-constant du vent. Une fois à sa portée, la forme humaine était celle d'une femme rousse, où ses longs cheveux flottaient au gré du vent. Et à cause du bruit ambiant, je me devais d'être entendu.

"Exc..."

Le bruit soudain d'un orage couvrit toutes mes paroles, me laissant dans le choix de recommencer ma phrase, ou de trouver une autre façon d'attirer son attention. Et c'est là que je sentis une goutte tomber sur mon nez. Puis une deuxième, et petit à petit, l’événement redouté arriva : la pluie. Dans un réflexe, je sortis ma baguette pas pour m’abriter moi le premier, mais elle. Toujours généreux, je restais un homme qui pensait aux autres. Les sorciers étaient humains, un être dont je n'espérais plus rien depuis longtemps, mais ils étaient comme d'un autre monde, en-dehors de la réalité terrestre. Mon regard porta sur la mystérieuse jeune femme, avant que je tousse un peu.

"Mademoiselle, j'espère ne pas vous avoir effrayé de ma présence intrusive. Connaîtriez-vous par un quelconque moyen, la voie la plus rapide pour retourner à l'école. Et par là, je demande à pied."