- Le début d'une vie : Née en Ecosse d'un père moldu, Frank, et d'une mère sang pur, Viviane, Morgane a toujours été élevée dans l'ignorance du monde magique. En effet, Frank ne supportait pas l'idée que sa femme appartienne à ce monde pour lequel il vouait une grande aversion, il avait donc forcé sa femme à renoncer au monde des sorciers, ce qu'elle avait accepté par amour.
- Un tabou : A la maison, parler de magie était interdit. Tant que c'était possible, Frank et Viviane avaient fait en sorte que leur progéniture n'entende jamais parler de magie. Malheureusement, les enfants grandissent et finissent par aller à l'école, se font des amis, des amis qui parlent... L'inévitable arriva et Morgane entendit parler de magie auprès de ses amis. Elle tenta d'en parler à ses parents, mais la réaction de ces derniers lui fit comprendre que ce serait la première et dernière fois qu'elle en parlerait à la maison. C'était aussi la dernière fois qu'elle mettait les pieds dans cette école.
- Un mal qui s'élève : Le père de Morgane s'était toujours montré un peu agressif envers elle et sa mère, surtout quand il avait un petit coup dans le nez. Avant ce genre de situation restait relativement rare. Depuis que cette histoire de magie, Frank se montrait de plus en plus irrespectueux envers Viviane. D'abord des insultes, puis des gifles, enfin les poings. L'ambiance à la maison ne faisait que se dégrader. Viviane fit tous les efforts du monde pour préserver sa fille du mal qui rongeait le foyer, mais les bleus devenaient de plus en plus difficiles à cacher.
- Une révélation : Sentant des événements tragiques arriver, Viviane décida de révéler à sa fille, lorsqu'elle était âgée de dix ans, sa réelle nature. Sans trop en dire, elle lui conta son enfance chez les sorciers, ses études à Freyas Evige. Le secret de cet échange resta entre les deux femmes.
- Une tragédie : Une crise supplémentaire éclata dans le couple, la crise de trop. Morgane n'y avait pas assisté, elle avait juste vu les voitures de police garées devant sa maison en rentrant de l'école. Tous ces gyrophares allumés, image funeste qui venait parfois la hanter dans ses jours les plus sombres. Comme si son instinct lui avait laissé voir la scène, elle se fraya un chemin au travers du barrage d'officiers de police, les larmes aux yeux "MAMAN !". D'un côté de la pièce, une silhouette féminine était recouverte d'un linge blanc, de l'autre des policiers menottaient son père. Elle fixait cet homme, les yeux remplis de rage, incapable de prononcer un mot ni même de l'insulter, elle n'avait qu'une envie, qu'il crève sur le champ. Une petite lueur rouge émana de l'intérieur des menottes, Frank grimaça de douleur, comme sous l'effet d'une brûlure ; cette scène étrange n'avait duré qu'une fraction de secondes et avait échappé aux yeux de tous, sauf ceux de la petite Morgane qui, désormais complètement hébétée, se laissait docilement prendre en charge par les policiers.
- Un héritage : Pendant les deux semaines qui suivirent l'arrestation de son père et la mort de sa mère, Morgane fut provisoirement recueillie par les services sociaux, le temps de réussir à prendre contact avec des membres de sa famille. Deux semaines interminables où tous ses repères avaient disparu, jusqu'à ce qu'un jour on l'amène dans une pièce où un couple assez âgée l'attendait. Pas besoin de mots, les apparences ne trompaient pas ; la vieille dame avait les mêmes traits que sa mère, à quelques détails près, tandis que le vieil homme en avait les yeux et le sourire. Ces deux visages lui revenaient petit à petit, elle se souvenait les avoir vus sur les photos que sa mère cachait sous son lit. "Grand-mère, grand-père ?". Les liens jadis rompus se nouèrent à nouveau, offrant à Morgane la joie de découvrir le monde des sorciers en compagnie de grands parents qui, peut-être sous le poids de la culpabilité, se jurèrent de protéger leur petite fille mieux qu'ils n'avaient réussi à le faire pour Viviane.
- Un nouveau chemin : Morgane décida de suivre les pas de sa mère, encouragée par ses grands-parents, en allant étudier à Freyas Evige, dès qu'elle eut l'âge d'entrer en première année. Cette période fut une véritable renaissance pour elle, elle rencontra un monde dans lequel elle se sentait enfin à sa place. Cette nouvelle vie l'aida à faire complètement le deuil de sa mère et à être presque complètement en paix avec ses démons. Elle y suivit un cursus complet. A la fin de ses études universitaires, elle prit le poste de professeur assistante de défense contre les forces du mal, matière pour laquelle elle avait toujours été particulièrement douée et intéressée.